Les pathologies dépressives

La dépression est le mal de notre temps. Ses présentations sont multiples et peuvent fluctuer dans le temps. Il existe des dépressions chroniques, qui peuvent rester longtemps indécelables car évoluant à minima, mais aussi des dépressions « burn-out », hostiles, existentielles, bipolaires, anxieuses, psychotiques ou suicidaires pour les formes les plus sévères.

Toutes ont pour caractéristiques de durablement modifier les perceptions du sujet rendant impossible son épanouissement personnel, familial ou professionnel, et contrariant son rapport intime au plaisir. Les signes cardinaux d’un syndrome dépressif sont la perte de l’élan vital, une péjoration de l’image de soi, des perturbations de la qualité du sommeil, un sentiment d’inutilité, une modification importante et rapide du poids (le plus souvent à la baisse), des problèmes sexuels (impuissance, dysfonction érectile, vaginisme), des moments profonds d’angoisse, des idées noires voire suicidaires. Poser le diagnostic de dépression ne nécessite pas que l’ensemble de ces symptômes soit présent de manière concomitante.

Cette maladie est évolutive et souvent associée à une comorbidité importante avec laquelle elle interagit (cancer, maladie somatique ou de l’appareil locomoteur, dysfonction physiologique) nécessitant une approche thérapeutique par la parole, associée ou non à la prise médicamenteuse, pour permettre d’obtenir une évolution favorable.

Galaxie familiale

Un travail de représentation sur le mode de fonctionnement du noyau familial conjugué à celui concernant la place du sujet au sein de ce système permet d’inscrire peu à peu la thérapie dans une autre dimension de soin propice
à la guérison.

Il semble ainsi que la recomposition ou la réparation du lien avec les figures d’attachement primordial puisse avoir un effet décisif sur le processus de soin.

Prescription médicale

La prescription médicamenteuse est un des outils de première ligne dans le traitement
de la dépression.

Si elle n’est pas une finalité en soi, elle peut cependant permettre au sujet de retrouver
une hygiène de vie satisfaisante (récupération
du sommeil, diminution des angoisses, disparition
des idées noires) permettant à la psychothérapie
en analyse directe d’être amorcée plus rapidement
et dans de meilleures conditions.

Ces prescriptions sont ponctuelles, encadrées
par une parole médicale et toujours réalisées
avec l’approbation du patient.

Psychodynamique du Travail

La souffrance au travail est aujourd’hui une des formes sociales les plus visibles de la maladie dépressive. Le sujet se trouve généralement dans une situation professionnelle de blocage pouvant se compliquer d’une problématique
de harcèlement et d’un « burn-out » (angoisse de performance au travail)
ou d’un « bore-out » (perte de responsabilité progressive).

Spécialisé dans la souffrance au travail (titulaire du diplôme Santé et Travail, CNAM 2012), mon approche consiste à guider le sujet vers la sortie de crise professionnelle (lien avec la médecine du travail et les partenaires sociaux)
tout en l’accompagnant dans une réflexion plus personnelle sur les conditions
de ce conflit.